Comme Pierre Lafagne, on ne peut s’empêcher de penser aux appelés de la classe 1912 qui,
après 2 ans de service militaire, sont revenus dans leur foyer pour être rappelés quelques
mois plus tard lorsque la Première guerre sera déclarée.
Profitons de cette capsule pour présenter également un objet à usage inverse : l’urne de vote
de la Société d’Agrément.
Tout d’abord, un petit mot sur le contexte… 1819, Spa
est sous domination hollandaise. Certains bourgeois
spadois contestaient cette occupation et fréquen-
taient le cabinet littéraire de la famille Dommartin.
C’est là que naquit la Société d’Agrément, sorte de
club à l’anglaise où « on ne peut se présenter au local
en veste ronde ou en sarrau ». Les membres
disposaient de journaux, de revues, d’une
bibliothèque, d’une buvette et de tables de jeux pour
le billard, les échecs et les jeux de dames.
Elitiste, la société tenait à sélectionner les postulants
qui devaient répondre à certains critères pour être
admis. Pour ce faire, chaque candidature était mise
en ballotage. Le vote se faisait à l’aide de ballottes
(petites boules en bois) déposées dans l’urne par les
votants soit du côté clair, pour le consentement, soit
du côté noir, pour le refus. S’il y avait plus de boules
du côté noir, donc plus de black balls, le candidat était
refusé. D’où le verbe « blackbouler », utilisé encore
aujourd’hui.
Dimensions : longueur : 45 cm / largeur : 25 cm / hauteur : 39 cm
Epoque : 1885-1909
Technique : ossature en métal peint et verre
N° d’inventaire : K0023c
Photographies : MC Schils
Bibliographie :
Lafagne, Pierre, Le Petit train. Souvenirs spadois, t. II, tapuscrit, 1975.
Catalogue visiteurs de l’exposition Les casinos de Spa, Musée de la Ville d’eaux, 2013.
Jérôme, Jules et Léonard, Charles, Société Royale d’Agrément. Spa 1819, [1994]
https://www.lecho.be/dossier/130ans/leopold-ii-rend-obligatoire-le-service-militaire/9077406.html
© Musées de la Ville d’eaux
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