En effet, l’étui contient un parchemin, écrit à la main par un scribe, qui reproduit les deux
premiers paragraphes de la profession de foi du judaïsme.
Vous vous demandez certainement comment cet objet est arrivé dans les collections
communales. Voici, rédigée par la donatrice, la note déposée au musée avec la pièce :
« L’appartement garni que mes parents louaient pendant la bonne saison, avait été occupé
par une famille juive qui avait laissé attacher au chambranle d’une porte, ce petit étui contenant
une prière ». D’après Jean Henrard, un grand nombre de Spadois avaient recours à cette
pratique pour augmenter leurs revenus : « (…) la plupart se serraient dans leur propre maison,
cuisinant dans la cave-cuisine et dormant sous les toits pour louer deux appartements pendant
les trois mois de saison ».
A l’instar de la plupart des villes thermales, Spa a toujours permis la pratique des différents
cultes. Pour s'en convaincre, il suffit de feuilleter les pages des guides touristiques du 19e
siècle : on trouve le culte catholique romain, le culte évangélique, le culte anglican, le culte
israélite, ainsi que la loge maçonnique. Pendant un temps, il y eut même deux synagogues,
l’une pour les Ashkénazes (Juifs d’Europe centrale et orientale) et l’autre pour les Séfarades
(Juifs de la péninsule ibérique).
Dimensions : longueur : 61 mm - largeur : 13 mm / document : 57 x 47 mm
Epoque : milieu 20
e
siècle
Technique : métal (fer blanc ?) peint et parchemin
N° d’inventaire : K2041a (don de Madame Marie-Thérèse Jérôme 01/2006)
Photographies : P. Charlier (2020)
Bibliographie :
Henrard, Jean, L’hôtellerie juive à Spa, n°124, décembre 2005.
Pour aller plus loin :
https://www.youtube.com/watch?v=Ar9SbkaAnpU
© Musées de la Ville d’eaux
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